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Peut-on camper n'importe où au Québec ?

 

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Le Québec est immense, couvert de forêts, de rivières et de lacs. En Eeyou Istchee Baie-James, cette immensité se fait encore plus sentir. Alors, on pourrait croire qu'il suffit de piquer sa tente ou de stationner sa van n'importe où pour profiter d'une nuit en pleine nature. Mais est-ce vraiment le cas ?

La réponse courte : non. Mais comme souvent, la réalité est pleine de nuances. Camper librement est possible à plusieurs endroits, mais il y a toujours des règles à respecter. S'informer avant de s'installer, c'est non seulement une question de respect, mais aussi une manière d'éviter des ennuis légaux.

Les terres publiques : un terrain de jeu immense

Au Québec, environ 92 % du territoire est constitué de terres publiques, aussi appelées terres de la Couronne. C'est énorme ! Ces espaces abritent une infinité de forêts, lacs et rivières qui attirent les amateurs de plein air.

Ces terres peuvent être structurées ou libres :

  • Structurées : parcs nationaux, réserves fauniques, pourvoiries avec droits exclusifs, zecs, etc. Ces territoires sont gérés et encadrés par des organismes précis. Dans la région d'Eeyou Istchee Baie-James, on retrouve par exemple la réserve faunique des lacs Albanel-Mistassini-et-Waconichi (Nibiischii) ainsi que des pourvoiries.

  • Libres : elles relèvent directement du gouvernement ou d'une MRC. L'accès est plus souple, mais il existe tout de même des règles concernant l'environnement, la sécurité et le partage du territoire.

Un cas particulier : Eeyou Istchee Baie-James

Depuis la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (1975), le territoire d'Eeyou Istchee est divisé en trois catégories de terres, chacune avec ses propres règles (CBJNQ - chapitres relevant du régime des terres) :

  • Catégorie I : terres appartenant exclusivement aux communautés cries et réservées à leur usage.

  • Catégorie II : terres publiques où les Cris détiennent des droits exclusifs de chasse, de pêche et de piégeage.

  • Catégorie III : terres accessibles à tous pour la chasse et la pêche, mais certaines espèces demeurent réservées aux Cris.

Lorsqu'une personne non autochtone souhaite camper, chasser ou pêcher sur des terres de catégorie I ou II, elle doit obtenir l'autorisation du conseil de bande de la communauté concernée. De manière générale, même sur les terres publiques dites « libres », un campement doit toujours rester temporaire et mobile. Il n'est pas permis de s'y installer de façon permanente.

Pourquoi choisir un camping enregistré ?

Même si le camping sauvage a son charme, opter pour un camping enregistré a plusieurs avantages :

  • Légalité : pas de casse-tête, tout est conforme.

  • Respect de l'environnement : les sites sont pensés pour réduire l'impact humain, avec foyers, emplacements définis, gestion des déchets et des eaux usées

  • Confort et sécurité : avoir accès à une douche et à une toilette après une longue journée ou en pleine nuit, ça n'a pas de prix.

  • Économie locale : choisir un camping, c'est aussi soutenir les communautés et encourager le développement d'activités touristiques à proximité.

Et aujourd'hui, l'offre est très variée : qu'on cherche un site animé, familial, isolé ou en bord de lac, il y a un camping pour chaque style de campeur.

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Pour un camping sauvage responsable

Pour celles et ceux qui tiennent à camper en pleine nature, le mot d'ordre est la responsabilité. Voici quelques règles de base :

  • Vérifier à l'avance où il est permis de camper

  • Rester discret et éviter le bruit inutile

  • Ramasser ses déchets et les déposer aux endroits prévus

  • Ne pas jeter ses eaux usées n'importe où

  • Éviter de piétiner la végétation fragile

  • Ne pas nourrir les animaux (cela perturbe leurs comportements et peut être dangereux)

  • Respecter les consignes d'incendie

La nature est belle et paisible. Pour qu'elle le reste, chaque geste compte. Camper, c'est aussi prendre soin du territoire qui nous accueille.